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    Le dessin de Reiser


    C'est une belle maison façade blanche et toit bleu.
    Cette  grande maison  à tellement de fenêtres
    qu'on ne peut les compter au tout premier coup d’œil
    Elle pourrait habiter un village tout entier

    Il y a un parc immense, aux arbres prétentieux,
    des branches magnifiques montant droit vers l'azur
    qui ne permettent pas que l'on grimpe dessus.
    Il semble que les oiseaux ne peuvent y faire leur nid

    Un haut mur d'enceinte protège la demeure
    tout en haut de ce mur, un enfant c'est hissé,
    faute de grimper aux arbres, il l'a escaladé.
    L'enfant ne manque de rien ? on pourrait le penser.



    C'est une petite maison. Une maison ? C'est vite dit.
    Elle n'a qu'une seul fenêtre, une porte abîmée.
    Le toit couvert de mousse semble se délabrer
    La famille qui l'habite,y est toujours serrée.


    Tout en haut du grand mur de la maison voisine
    Un enfant c'est posé, afin de l'observer.
    L'enfant aux riches habits regarde avec envie
    la petite masure avec son arbre unique

    Un arbre aux branches droites tendues vers l'horizon,
    où l'on a accroché un petit bout de planches
    tenues par deux ficelles.
    une modeste balançoire de fortune sur laquelle
    un enfant en haillons se balance et sourit 

     

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    fond musical Gymnopédie n°1 Erik Satie 

    Le chien, le trésor et l'oiseau

     

    C'est enfin le printemps, et devant la maison

    Pépine est endormie 'tendue de tout son long

    une mésange s'arrête et elle tourne la tête.

    elle observe tentée un trésor convoité.

     

    la petite mésange amoureuse comblée,

    se dit qu'elle va pouvoir bientôt être contentée.

    Ma chienne est allongée et elle semble rêver.

    Peut être un songe heureux car elle remue la queue.

     

    Au bout de cette queue essaie de s'évader

    une touffe de poils de l'hiver terminé.

    L'oiseau prudent s'approche, et tente soustraire

    cette belle chevelure qui semble beaucoup lui plaire.

     

    La chienne l'aperçoit mais elle le laisse faire.

    Elle semble sourire et sitôt se rendort

    L'oiseau prudent recule, puis il essaie encore

    de voler un morceau du fabuleux trésor

     

    Hésitant puis soudain devenant téméraire

    L'oiseau rapide vole ces lambeaux de crinière.

    Alors il les emporte à sa tendre chérie

    pour qu'elle fasse son nid pour ses futures petits.

                   

                                            Véronique Cirillo Monnier ( 2014)

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  •   Ce qui suit est une histoire vraie
         certain se reconnaîtrons peut être.
               Vous comprendrez pourquoi j'ai été choquée
           et pourquoi j'ai voulu le mettre par écrit.

     

    Scène de vie

     
     
    C’est une scène poignante, une vraie scène de vie.
    Comme il y en a parfois dans de tristes pays.
     
    Ils étaient une vingtaine dansant sur une scène
    Et le plus vieux d’entre eux n’avait pas la douzaine.
    Ils exprimaient la guerre la violence et la haine
    Et un immense amour finissant dans la peine:
     
    Roméo et Juliette dans un monde en folie
    En cachette, s’aimant, malgré leur deux pays.
    Deux groupes dansent la guerre, en noirs et blancs habits
    Mais tout deux sont amour, blanc et noir réunis.
     
    Ces enfants magnifiques qui eux ont tout compris;
    Savent nous montrer le monde jusqu’au fond de sa lie.
     
    Les deux groupes s’arrêtent observant les impies.
    Méprisants, ils s’unissent, les deux doivent être punis.
     
    Comme j’admire ces enfants messagers sur la scène :
    Dix-huit doigts qui se tendent accusent les deux qui s’aiment.
    Ils s’approchent, les encerclent, et les capturent sans peine.
    Ils séparent les amants, toutes résistance est vaine.
     
    C’est une scène poignante, une vraie scène de vie.
    Comme il y en a parfois dans de tristes pays.
     
    Les amants sont châtiés, ils l'ont bien mérités!
     Elle d’abord, sous les yeux qui l’avaient tant chérie
    Puis c’est son tour à lui de perdre alors la vie.
     
    Oui, une scène poignante, une scène de la vie.
    Et il y en a souvent dans de tristes pays.
     
    Mais des adultes ont rit !
    Ah oui, les imbéciles ! Ceux qui n’ont rien compris !
    Ces imbéciles ont rit.
    « Taisez-vous ! Imbéciles ! »
     
    Ce ne sont pas seulement de simples enfants qui dansent !
    Cela n’est pas non plus, un jeu ou une transe !
    C’est un message d’amour, c’est un message d’alerte !
    Qui attire l’attention qu’il faut que l’on y prête !
     
    Si vous n’écoutez pas ce que les enfants disent
    Quand ils parlent ainsi... Faut-il qu’on les méprise ?
     
    Et les enfants blessés, bafoués et chagrinés,
    ont ravalé l’affront, et n’ont pas riposté.
     
    Car ces enfants si jeunes et plein d’humanité
    avaient déjà en eux une grande dignité
     
    C’est une scène poignante une scène de la vie.
    Et il y en a pourtant aussi dans nos pays 

     

     

                                       

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    Remords

     

    J’allais me mettre au lit
    quand une petite chose m’a chatouillé le pied.
    Sitôt je baisse la tête, pour observer de suite
    d’où vient le chatouillis.
    Est-ce la queue du chat ? Un morceau de tissus ?
    Serait-ce un courant d’air ?
    Une plume échappée du gros édredon vert ?
    Où bien une souris ?
    Pire que ça ! C’est un monstre !
    C’est horrible ! Quelle horreur !
    C’est une Grosse Araignée !!!
     
    Plus question de dormir ! J’ai trop peur de ces bêtes !
    Je vais en voir partout !
    Je me mets à crier ! Il faut qu’elle disparaisse !
    Il faut que je l’occisse  !
    Mais voilà comment faire ? La faire tomber du pied
    la secouant un grand coup !!
    La cacher d’un journal! Un bottin puis un autre!!
    Le journal des Trois Suisses!!
    Je me jette à pieds joints sur ce gros bouclier,
    et danse le Guilledou.
     
    Je descends de ce tas ! « Est-ce qu’elle est encore là ?
    Est-elle morte où en vie ? »
    Il me faut vérifier. Soulever le journal !
    Et regarder dessous !
    Je me prends par la main, Me force à regarder !
    Quel exploit mes amis !
    Mais prise d’un doute affreux, je remonte sur le tas
    et me tiens bien debout.
    Puis enfin je me dis, qu’après tous ces efforts !
    Elle n’est plus guère agile.
     
    Et je regarde enfin, prudemment,  
    doucement, car on ne sais jamais.
    Ce qui reste de la bête gît sur le sol carrelé,
    Et je dis tendrement :
    Oh non, la pauvre bête !
     

                                                                                                           V.M

     
     
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    Les bulles de savon

     

     

    Dans mes bulles de savon,

    Tous mes soucis s'en vont.

    Elles reflètent les immeubles

    le progrès et ses œuvres. 

    Laissant place au ciel bleu.

    Détruisant les gratte-ciels

    Et les ruches sans miel.

     

    Mais quand ils se rabaissent, mes yeux,

    Il est loin le ciel bleu 

    Et reviennent les immeubles,

    le progrès et ses œuvres.

    Sans mes bulles de savons,

    Mes soucis resteront.

    Avec eux les gratte-ciels,

    Et les ruches sans miel. 

                                                          CVM 1979 (15ans)

     

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