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La Louve
Extrait du roman en court d'écriture " L’Enfant d’Alliance"
fond musicale: la complainte de la blanche biche "Arpa Celtica"
Captive
Le cri de la louve fit s’envoler les oiseauxqui chantaient insouciants dans les branches.Ça avait été plus une brève plainte qu’un cri.Elle essaya de lutter contre la puissantemâchoire d’acier qui lui emprisonnait la patte,l’empêchant de retourner auprès de ses petits.Ses petits ! C’était sa seule préoccupation,bien plus que sa propre sécurité, que sa propre vie.Mais quel était donc cette étrange créature sans corpsqui la retenait prisonnière ? Elle n’avait que des crocs.Non, ce n’était pas une bête, c’était une chose créée parces êtres à deux-pattes, et cette chose qu’elle reniflait aveccrainte,empestait de cette race de “deux-pattes’’ nouvellementapparue,de cette race hideuse de laquelle émanaitdes sentiments de haines et de cruautés.Il lui fallait retrouver ces petits.Son désespoir était grand. Elle voulu se coucher mais ne le pucar sa patte restait coincée debout, elle poussaun terrible cri de douleur.Alors elle prit d’instinct une terrible décision :Tant pis s’il fallait souffrir, tant pis s’il fallait perdre une partied'elle même, tant pis s’il fallait ne plus jamais être comme avant.Alors sans hésitation, elle commença à mordre, mordre, mordreencore et encore, jusqu’au sacrifice de soi-même,surmontant l’horrible douleur ; surmontant le désespoir.
faisant ainsi un geste d’amour absolu,un sacrifice pour ses petits, un sacrifice de soi.Et enfin, au prix d’un long et douloureux effort,elle fût enfin soulagée.Affreusement blessée mais libre.Elle recula, méfiante, boitant sur ses trois pattes restantes.Elle renifla cette partie d’elle-même qui restait coincéedans la gueule d’acier.Puis, elle la lécha, comme pour lui dire au revoir.Alors elle retourna auprès de ses petits.Elle était libre,mutilée mais libre.Soulagée et libre.musique: la complainte de la blanche bichede Lorenza Paolini ( Harpa Celtiqua)
Tags : loup, maltraitance, révoltant, désespoir, espoir
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Commentaires
Belle poésie qui reflète trop souvent une bien triste réalité! Piéger un animal est odieux,c'est ignorer sa souffrance, parfois sa mort après la lutte pour se libérer : c'est indigne de l'homme!...Mais tellement banal aujourd'hui!...
Merci pour ton passage : je découvre ton monde, j’apprends à te connaître! je repasserai!
merci à bientôt