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    Remords

     

    J’allais me mettre au lit
    quand une petite chose m’a chatouillé le pied.
    Sitôt je baisse la tête, pour observer de suite
    d’où vient le chatouillis.
    Est-ce la queue du chat ? Un morceau de tissus ?
    Serait-ce un courant d’air ?
    Une plume échappée du gros édredon vert ?
    Où bien une souris ?
    Pire que ça ! C’est un monstre !
    C’est horrible ! Quelle horreur !
    C’est une Grosse Araignée !!!
     
    Plus question de dormir ! J’ai trop peur de ces bêtes !
    Je vais en voir partout !
    Je me mets à crier ! Il faut qu’elle disparaisse !
    Il faut que je l’occisse  !
    Mais voilà comment faire ? La faire tomber du pied
    la secouant un grand coup !!
    La cacher d’un journal! Un bottin puis un autre!!
    Le journal des Trois Suisses!!
    Je me jette à pieds joints sur ce gros bouclier,
    et danse le Guilledou.
     
    Je descends de ce tas ! « Est-ce qu’elle est encore là ?
    Est-elle morte où en vie ? »
    Il me faut vérifier. Soulever le journal !
    Et regarder dessous !
    Je me prends par la main, Me force à regarder !
    Quel exploit mes amis !
    Mais prise d’un doute affreux, je remonte sur le tas
    et me tiens bien debout.
    Puis enfin je me dis, qu’après tous ces efforts !
    Elle n’est plus guère agile.
     
    Et je regarde enfin, prudemment,  
    doucement, car on ne sais jamais.
    Ce qui reste de la bête gît sur le sol carrelé,
    Et je dis tendrement :
    Oh non, la pauvre bête !
     

                                                                                                           V.M

     
     
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    Les bulles de savon

     

     

    Dans mes bulles de savon,

    Tous mes soucis s'en vont.

    Elles reflètent les immeubles

    le progrès et ses œuvres. 

    Laissant place au ciel bleu.

    Détruisant les gratte-ciels

    Et les ruches sans miel.

     

    Mais quand ils se rabaissent, mes yeux,

    Il est loin le ciel bleu 

    Et reviennent les immeubles,

    le progrès et ses œuvres.

    Sans mes bulles de savons,

    Mes soucis resteront.

    Avec eux les gratte-ciels,

    Et les ruches sans miel. 

                                                          CVM 1979 (15ans)

     

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    Le chagrin

     

     

    On est bête quand on est enfant,

    Quand je voyais petite fille,

    Sur ta tête des cheveux blancs,

    je croyais que ça voulait dire :

    "Il vieilli la mort l'attend"

     

    J'avais très peur mais j'ai compris 

    Que tu était bien plus fort qu'elle,

    Et puis j'ai fini par me dire,

    Que tu aurais toujours raison d’elle.

     

    Je n'ai presque pas eu de chagrin,

    Sans doute que je n'y croyais pas,

    Puis j'ai réalisé un matin,

    Que tu ne serais plus jamais là.

     

    La nuit parfois je rêve de toi,

    Et je me réveille en pleurant,

    J'ai cru que tu ne partirais pas,

    Comme on est bête quand on est grand. 

     

     

                                                                CVM (2007)

     

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    Il existait

     

     

    Il existait un monde dont j'aimerais vous parler.

    Mais je crains que mes mots ne puissent vous l'expliquer.

    Il est enfoui en moi au fond de ma mémoire.

    Et sa fin hurle en moi comme une triste histoire.

     

    Regardant au-delà de ce monde qui se noie,

    souffle en moi le vent froid d'une solitude noire,

    Les rares âmes égarées préfèrent s'entretuer,

    Reniant tout l'amour grâce auquel elles sont nées.

     

    Rage aux crocs, de la terre qui les a enfantés,

    Tels des rats qui attendent, en vampire dans le noir.

    Ils surgissent en hurlant, boire un sang, assoiffés,

    Des victimes apeurées qui tremble de les voir.

     

    Ô je voudrais qu'enfin le passé ne soit vain,

    Et que les sacrifices expliquent le mot "supplice'',

    Que l'on sache enfin voir les valeurs des mains,

    Qui se tendent par amour et veulent qu'on s'unisse.

     

    Mais les rats de la terre ont dévoré les mains.

    D'autres mains sans secours ont refusé de voir,

    Faut-il que l'ont accepte que l'horreur soit sans fin ?

    Tout cela brûle en moi un bien fébrile espoir.

     

                                                                           Véronique Cirillo Monnier.

     

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    Mon Ange
     
    j'aurais pu m'appeler Julie
    mais mon papa il aimait pas
    Mon papa, il aimait Jules,
    mais ma maman elle aimait pas
     
    J'aurais pu m'appeler Sophie
    mais mon papa il aimait pas
    Mon papa, il aimait Rose,
    mais ma maman, elle aimait pas
     
    Garçon ou fille?Je ne sais pas
    et jamais on ne saura
    J'étais au chaud dedans son ventre
    elle aimait ça j'étais" MON ANGE"
     
    Pus il y a eu cette douleur
    Dedans son ventre et dans son cœur
    Moi bien sûr j'ai pas compris
    et puis je n'ai plus rien senti. 
     
    On l'a emmenée à l’hôpital
    Elle pleurait,  elle était pâle. 
    A elle,  il ne lui restait rien
    Juste une chose. Un gros chagrin.
     
    Et tous ces gens qui lui on dit
    que c'était " surement mieux ainsi"
    que j'étais peut être pas normal
    que c'était mieux que je m'en aille!
     
    Eh bien maman elle ne veux pas !
    Elle n’aime pas qu'on lui dise ça!
    Elle m’aurait aimé je le sais moi
    Elle sait : je ne reviendrais pas.
     
    J'aurais pu m'appeler Julien;
    Jules; Olivier; ou Antonin
    J’aurais pu m'appeler Sophie;
    Rose, Natacha ou Stéphanie.
     
    Garçon ou fille je ne sais pas 
    Et jamais on ne saura.
     
     
     
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    Coms postés sur le blog "histoires hors du temps:

    vraiment de belles paroles , bravo a toi de nous faire partager tes pensées!!!
    amitié Denis !!!





     J'aime bien cette complainte. Et la sobri? du blog, qui pour cela ressemble au mien.
    Posté par NounedeB | Lundi 16 Février 2009 à 17:57
    (com initialement  posté sur le blog « histoires hors du temps)

    Des mots simples, sans fioriture, mais quelle ?tion ?ire ton texte. C'est doux et violent ?a fois, badin et triste dans le m? temps, singulier m?nge qui donne toute son ampleur ?e po?. J'aime beaucoup....



    c'est beau...je suis trés touchée...
    Posté par coqueluche | Vendredi 09 Janvier 2009 à 20:12





    Une poésie très belle et forte en émotions. 

    Bonne continuation à vous
    Posté par Drake de LONELINESS | Mardi 14 Octobre 2008 à 11:14

    Très touchant ce poème! Très émouvant aussi et tellement évident lorsqu'un enfant
    n'arrive pas à naître ou meurt dans le ventre même de sa mère! Très beau! Amitié. La main et la plume2
    Posté par La main et la plume2 | Jeudi 09 Octobre 2008 à 09:35



                                        Merci à tous

    1 commentaire



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